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A l’heure où le marché de l’emploi des cadres est en situation de plein emploi, les chiffres de la 17ème vague du baromètre Cadremploi – Ifop le prouvent : la guerre des talents annoncée depuis quelques années est devenue une réalité. En effet, même si 8 cadres sur 10 se déclarent épanouis dans leur poste, plus de la moitié d’entre eux sont ouverts aux opportunités.

Au cours d’un webinar de 45 minutes, Frédéric Dabi, Directeur Général Adjoint de l’Ifop, et Julien Breuilh, directeur des études Cadremploi, ont présenté et analysé les résultats du baromètre Cadremploi – Ifop effectué début janvier 2018 sur un panel représentatif de 1000 cadres dans le secteur privé.

Principaux enseignements :

Un marché en bonne santé et sous le signe de la confiance 

Premier constat, le marché de l’emploi est en bonne santé : dans le secteur privé, 253 500 emplois ont été créés en 2017, ce qui correspond à un record historique.

Le taux de croissance estimé début 2017 à 1,7% a finalement atteint 2% (chiffres février 2018).

La création d’emploi a touché tous les secteurs. La France étant de plus en plus un pays « serviciel », ce sont surtout des emplois dans les services qui ont été créés : 223 000 emplois.

Que ce soit côté entreprises que coté cadres, tous se sentent confiants face au marché : les PME et ETI notamment, grands pourvoyeurs d’emplois ont confiance en l’économie française.

Entre 150 000 et 200 000 emplois devraient être créés en 2018.

En 2017, le recrutement de cadres a battu un record historique avec 240 000 recrutements : les principales raisons étant la croissance, le turn over et les créations d’emploi, notamment dans l’activité informatique et Telecoms avec beaucoup de postes experts et de nouveaux postes pour les jeunes diplômés.

Depuis 13 trimestres consécutifs, La France a créé de l’emploi : en 2018, 255 000 à 260 000 recrutements cadres sont prévus.

Au niveau fonctionnel, 3 grands postes drainent le marché. En tête l’Informatique au sens large, suivi par les fonctions Etudes Recherches &Développement puis les fonctions commerciales et marketing.

Au niveau sectoriel, 72% des recrutements sont portés par les services.

Au niveau régional, pas de surprise à prévoir : l’Ile de France devrait représenter près de 50% des recrutements à venir.

Dans quel état d’esprit sont les cadres ? Comment les entreprises peuvent-elles les séduire ?

Les entreprises rencontrent de plus en plus de difficulté pour recruter, notamment sur certains métiers/expertises : informatique, data…

Pour attirer les candidats, elles doivent redoubler d’efforts et se concentrer sur leur marque employeur, des discours horizontaux, la fidélisation, la transparence.

  • Bien-être/ épanouissement

8 cadres sur 10 se sentent bien dans leur entreprise, notamment dans les secteurs bancaire et SI.

Pour la majorité d’entre eux, cet épanouissement trouve son origine dans l’intérêt de leurs missions (50%) mais également dans l’ambiance de travail (48%) et le sentiment d’un bon équilibre entre vie professionnelle et vie privée (43%).

Attachés à leur entreprise, les cadres semblent évoluer dans un climat de confiance : 84% estiment que leur entreprise leur fait confiance.

  • Exigence

Les entreprises doivent être attractives, dès la rédaction de leur offre d’emploi face à des cadres de plus en plus exigeants. Ils préfèrent décliner des offres et prendre leur temps pour bien choisir leur prochain poste.

Pour les cadres, le travail doit être un moyen de subvenir à leurs besoins mais également une source d’épanouissement personnel et de stabilité.

Parmi les cadres qui ne se sentent pas bien dans leur entreprise, les principales raisons de leur frustration sont l’organisation interne et le manque de reconnaissance avant la rémunération.

  • Mobilité et projection

Conscients du dynamisme du marché, près de la moitié des cadres (45%) se disent actuellement « ouverts aux opportunités professionnelles » et 9% se définissent en recherche active d’emploi. Certains d’ailleurs concrétisent ces aspirations : 1 cadre sur 3 a entamé une démarche active pour changer de poste ou d’entreprise.

66% des cadres sont ouverts à l’idée de changer de métier. Ce nombre passe à 81% pour les plus jeunes (moins de 35 ans).

Près de 6 cadres sur 10 se déclarent même prêts à faire de l’intérim sur des missions correspondant à leurs fonctions actuelles (57%) et quitter ainsi le confort du CDI.

Et enfin, un tiers des cadres considère la possibilité un jour de changer de statut : devenir indépendant, créer son entreprise….